Gene Kelly est mort vendredi à l'âge de 83 ans. C'est lui qui a révolutionné la comédie musicale, la faisant passer du smoking au tee-shirt, la virilisant, la démocratisant et surtout l'étoffant avec de réels scénarii. "Fred (Astaire) est le Cary Grant de la comédie musicale, moi le Marlon Brando" disait-il si justement...
Kelly, d'origine irlandaise, est né le 23 août 1912, à Pittsburgh en Pennsylvanie. Passionné par le sport (hockey, foot, base-ball...), c'est à l'adolescence qu'il a été vraiment attiré par la danse. Devenu star de Brodway dans la comédie musicale "Pal Joey" où il joue le rôle d'un séducteur amoral, il fait ses débuts à Hollywood en 1942 dans "For me and my Gal" avec Judy Garland comme partenaire. Puis suit "La parade aux étoiles" où il réalise sa première chorégraphie cinématographique, "La reine de Brodway" (1944), "Escale à New-York" avec Fred Astaire...Il s'engage en 1944 dans l'aéronautique.
Retour à Hollywood en 1946. C'est avec "Un jour à New-York" qui associe Gene Kelly, Fred Astaire et Franck Sinatra, en 1949, que la comédie musicale fait enfin sa révolution : les décors sont réels et presque tous les dialogues chantés. Suivent les fameux "Un Américain à Paris" (1951) de Minelli sur une musique de Georges Gershwin et "Chantons sous la pluie"(1952). 1953 : "Brigadoon "de Minelli, puis "Au fond de mon coeur" et "Beau fixe pour New-York" de Stanley Donen.
Mais la quarantaine est là, et Gene Kelly se sent de plus en plus sur le déclin comme danseur. Son film "Invitation à la danse" est un semi-échec. Après trois films (La route joyeuse, Le père malgré lui et Girls), il quitte la scène en 1957 pour monter des spectacles à Brodway et faire du cinéma en indépendant. Il dirige notamment "Hollywood, Hollywood" en 1969.